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13/02/2008

Autour du radeau, lycée de Douarnenez

Immersion. De l'eau. Salée, glacée. Tu paniques.

Tu te débats. Tu essaies de crier, mais une eau noire et froide s'engouffre dans tes gorges, comme la peur. Un bout de planche passe. Il flotte parmi les débris. Une vague l'amène à toi. Tu t'y accroches, tu t'y cramponnes comme à ce dernier fragment de vie.

Tes membres sont engourdis et pâles. Dans ton attente désespérée, la terreur ne te quitte pas. Tu attends, tu n'as que cela à faire. Et malgré la tempête et le tumulte de l'instant, il n'y a que toi, sur cette planche, gelé et terrifié dans un grand silence assourdissant.

                                                                                             Clémence Grignard

 
 

Le radeau de la méduse

 Une lumière qui caresse les chairs, chair frôlant

Un frisson du regard, celui qui est,,,

Doute, fureur, vide, force

Une convulsion légère du visage

Faim, soif, peur de mourir

Les jambes se plient légèrement, se relèvent et tremblent

Espoir, combat, futur

Une main se crispe sur un drapeau, des lèvres s'entrouvrent et hurlent

Lassitude, abattement, sommeil

Ils sombrent, sombrent

Naufrage et naufragés 

Vide 

Calme

La mer 

                                                                                            Jérémy Ollivier

10/02/2008

Autour du radeau, lycée de Douarnenez

La classe de première L du lycée Jean Marie Le Bris de Douarnenez écrit sur le tableau et reçoit Lydie Salvayre.


Il est minuit dix, et cette couleur transparente vitale pour l'homme est sur le point de nous ôter la vie petit à petit en gagnant du niveau. La passerelle arrière se noie dans l'obscurité de cette couleur. Je t'écris pour te dire que je t'aime et t'ai toujours aimée. Je t'écris pour te dire que je ne reviendrai peut être pas de cette aventure. Je t'écris pour te dire que le regret et le désespoir me gagne.

Nous avons percuté un rocher en longeant la côte Africaine. Au début ce n'était qu'une simple petite brèche, mais qui par la suite s'est ouverte, agrandie de plus en plus. Il n'y a plus de canot de sauvetage, mais quel sauvetage ? Ce genre de situation laisse à l'homme la folie et la solitude pour choix. De plus nous sommes à plus de quarante kilomètres des côtes.

Mes pieds commencent à toucher cette mer qui me dégoûte et me submerge de terreur. Nous ne sommes qu'une vingtaine sur une moitié de navire qui sombre dans la sombre couleur de l'eau. Nous avons arraché tous ensemble une partie de la passerelle avant construite de bois, l'idée de radeau nous est venue en aide. Des draps et des mâts que transportait ce navire, un radeau parfait nous en firent. Mais tiendrons nous sans manger et quelques uns sans vêtement pour attacher la passerelle au mât dans une mer qui se déchaîne déchaînée de ses chaînes.

Il est cinq heures du matin et on aperçoit au loin le lever du soleil recouvert de nuages noirs tels la main de la mort. Le temps me semble trop long, tu me manques ainsi que les enfants. Je vous aime.

Dans tous les cas, à bientôt.

Yohann Boennec

 
Naufrage est le nom de mon chien : ses poils en bataille me font penser à un certain Crusoé.

Ses petits pas précipités sur le plancher ne sont pas pour autant sans volupté et résonnent dans l'appartement lorsqu'il apporte le courrier au près du pied du canapé.

Son regard abattu qui me scruta d'en bas, me brisa, me broya tel une batte de base-ball de bois.

Le jour où je l'ai sauvé, il n'était qu'un bébé, je suis resté bouche bée, j'avais fait ma B.A, c'était le BAba.

Ce petit naufragé si fragile ne fera jamais de mal, ne vous faites pas de bile, ce petit animal si docile ne feindra pas faire l'imbécile n'y voyez pas le mal.

 Ange Hersant

 
- Dis moi Anne, pour le scénar tu as une idée de mise en scène ?

 

« Les corps étaient inertes et blancs, les rescapés mélangeaient leur larmes aux puissantes vagues qui giflaient leur visages meurtris »

 

- Qu'est-ce que tu penses alors de ce projet ? En tout cas ça sauve la boite, sans ça on aurait échoué à l' ANPE.

 

« Les yeux hagards, les ongles rongés jusqu'au sang, le souffle régulier des survivants, voilà maintenant deux jours et ils ne sont plus que quatre, par manque de force ils laissèrent les cadavres pourrir à bord de leur radeau »

 

- Silence sur le plateau, lumière et action ! « Capitaine Cook, l'esprit marin ». Parfait c'est super .On la refait.

- Ils sont chiants ces artistes !

 

« Le grincement du mat de fortune et la houle qui frappe contre l'embarcation voilà le rythme des quatre seuls survivants de cette triste aventure, la folie des hommes était éteinte, l'espoir aussi. Ils ne parlaient plus, ne se battaient plus, ils eurent à peine la force de se pendre au mât, les uns après les autres, à cause du désespoir et de la souffrance de leur blessure. Cet amas de corps blancs maintenant s'éloigne dans l'infinité de l'océan »

 

Théo Jourdain