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02/04/2013

Laurine Rousselet & Abdelhadi El Rharbi

Laurine_Rousselet.JPGLaurine Rousselet poursuit depuis l’adolescence une oeuvre protéiforme. Elle publie tout d’abord des recueils de poésie, Tambour, L’ange défunt, Séquelles, Mémoire de sel, et un long poème Amaliamour, écrit après la naissance de sa fille.

Ses textes sont un flux, peu de blancs ni de silences. La pensée est un mouvement perpétuel et Laurine Rousselet met en mots ce qui la traverse en permanence, plus pour garder la fulgurance de la pensée que pour mettre de l’ordre dans le

chaos. Que ce soit dans le journal d’un voyage à Cuba (De l’or havanais) ou dans le journal de la fin d’un amour (L’été de la trente et unième), l’écriture est secousse comme la vie, intense. À travers le flux de l’écriture, les phrases sonnent comme des aphorismes, genre auquel elle s’est essayée dans le recueil Hasardismes paru en 2011. Elle publie son premier récit en 2012 La mise en jeu, en conservant les thèmes qui lui sont chers : l’amour, l’identité, l’autre, la création.

Résolument tournée vers l’Autre, Laurine Rousselet collabore également à des revues étrangères, travaille avec des musiciens ( Abdelhadi El Rharbi ), des peintres et des graveurs ( Vladimir Velickovic, Serge Kantorowicz, Marko Velk, etc.), recueille et fait découvrir la poésie étrangère dans Les cahiers de l’approche avec Erwann Rougé.

L’énergie de vivre est un désordre passionnel offert à qui sait le respecter en se défendant d’obéir. / Sur la route, des grains de pluie brouillent la vue à faire pleurer. Il est permis de croire à la tragédie de les éviter. Mais l’ineffable

révèle le sort du voyage : se bousculait une pluie d’étoiles. / Ouvrir encore et toujours le sens du mot vivre qui ne se recopie pas, voleur d’oublis ! / Tout au sommet du coeur , il y a la délivrance de l’amour sans limite. Aspirer son

air, c’est tendre les bras à l’absorption de l’abandon qui ne répond à rien sinon à l’étoffe de l’extase. / Se jeter à corps perdu dans une vie future, c’est réussir l’écroulement d’être sauvé ici et maintenant.

Extraits de Hasardismes, Éd. L’Inventaire (2011).

à paraître :

Crisálida, poésie, Éd. L’Inventaire, Paris,

à paraître au printemps 2013.

Journal de l’attente, Éd. Isabelle Sauvage


2012-09 730.jpgABDELHADI est né à AGADIR. Il a vécu ses premières années dans un véritable foisonnement musical et artistique : sa grand-mère, musicienne autodidacte d’une grande sensibilité, mémoire vivante de la tradition musicale du Sud Marocain, lui a transmis tout le répertoire traditionnel.

A la fin des années 70, tout juste arrivé en France, il prend des cours d’harmonie jazz. Il suit parallèlement lors de ses séjours au Maroc des cours de musique arabe classique. Il fonde plusieurs groupes de musique orientale, traditionnelle, populaire qui puisent leur inspiration dans le chaabi marocain, la musique berbère de Sous. Il joue également dans divers groupes de musique occidentale, afro-cubaine, rock, jazz. Il joue sur scène avec Archie Shepp et collabore également avec le jazzman Christian Darré.

Multi-instrumentiste, il a composé deux albums, dont la musique navigue entre les accents du folklore amazigh et gnaoui et ceux du jazz et de la pop, mais aussi plusieurs musiques de films dont le court métrage, “Etrange Etranger” de Pierre Ozaman et les bandes originales des films “Hexagone” puis “Douce France“ du réalisateur Malik Chibane.

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08:23 Publié dans EQUIVOXES | Lien permanent | Commentaires (0)

Antoine Volodine

Volodine -Hermance Triay.JPGAntoine Volodine est traducteur et écrivain. En tant que porte-parole de la communauté littéraire qui se réclame du "post-exotisme", il intervient autant en son nom propre qu’au nom d’autres écrivains hétéronymiques : Lutz Bassmann, Manuela Draeger, Elli Kronauer. Parmi les ouvrages post-exotiques les plus récents on peut citer : Écrivains (Antoine Volodine), Les aigles puent (Lutz Bassmann), Onze rêves de suie (Manuela Draeger), Herbes et golems (Manuela Draeger).

Samedi 13 avril Antoine Volodine lira des extraits de Écrivains (Éd. du Seuil, 2010) et de Avec les moines-soldats (Lutz Bassmann, Éd. Verdier, 2008).

Les écrivains du post-exotisme ont en mémoire, sans exception, les guerres et les exterminations ethniques et sociales qui ont été menées d’un bout à l’autre du XXe siècle, ils n’en oublient et n’en pardonnent aucune (...) et pas une seconde ils n’écoutent les chiens des maîtres qui leur suggèrent d’adapter leur propagande à la réalité et au présent tels que les conçoivent les responsables du malheur, et qui leur conseillent de rompre avec leurs croyances obsolètes, de s’avouer vaincus et de rejoindre, après, bien sûr, les formalités de levée d’écrou, le camp des paroliers officiels, où ils pourraient à leur tour et à leur manière participer à l’embellissement philosophique et poétique du malheur (...)

Nous sommes des sacs.

À l’intérieur sont entassés tant bien que mal des machines molles qui nous organisent. Cette machinerie nous autorise à bouger, à cligner des paupières ou à marcher, elle s’arrange pour qu’à aucun moment nous n’oubliions de respirer, elle nous permet de reprendre conscience après le sommeil, et elle nous oblige à persister coûte que coûte et quelles que soient les circonstances

Extraits de écrivains, p.34, Éd. du Seuil (2010), puis Les aigles puent (Lutz Bassmann).

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