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21/09/2015

François Beaune et Valentina Traïanova

 

François Beaune, Pot aux Roses, QuimperFrançois Beaune est né en 1978 à Clermont-Ferrand et réside désormais à Marseille, après vingt ans à Lyon.
Aux éditions Verticales, il est l’auteur d'
Un homme louche, paru en septembre 2009 (Folio, avril 2011), d’Un ange noir, éclos en septembre 2011 et de La lune dans le puits, parue en octobre 2013.François Beaune a fondé deux revues, La Cocotte (de 1998 à 2001) puis Louche de 2002 à 2004.
Au théâtre, il a écrit un spectacle de cabaret hommage au second anniversaire de la mort de Jean-Daniel Dugommier, le héros du roman
Un homme louche, intitulé Le Majestic Louche Palace (créé en juillet 2010 aux Subsistances à Lyon). Il a collaboré à l’écriture de la pièce La Victoire avec Hervé Guilloteau (créée au Théâtre Universitaire de Nantes en 2011).
Il s’adonne aussi au détournement de coupures de presse dans Loucheactu et soutient vigoureusement le blog d’un certain Jacques Dauphin.
Avec Arte radio il a fait de nombreux reportages dont "La mécanique des hommes", "La bouillabaisse infernale", et de nombreuses histoires vraies de méditerranée, disponibles en ligne.
A partir de décembre 2011, parti en quête d' « Histoires vraies de Méditerranée », en partenariat avec Marseille-Provence 2013, François Beaune a créé avec Fabienne Pavia une bibliothèque d’Histoires vraies de Méditerranée (textes, sons, vidéos). Ce projet s'est soldé en octobre 2013 par la parution de son dernier ouvrage,
La Lune dans le puits, ou le portrait des méditerranéens à travers leurs histoires vraies en miroir de celles de l’auteur.

 

Valentina Traîanova, Pot aux Roses, QuimperValentina Traïanova est artiste et performeuse. Née à Sofia, elle vit à Paris.
Elle est arrivée en France en 1996, à Nice, où elle se fit passer pour une championne de planche à voile avant d'y poursuivre ses études.
Elle est diplômée de l'E.P.I.A.R. Villa Arson(Nice) et de l'Académie libre Jules Pasquin (Sofia). Son travail a notamment été présenté : à la Maison Rouge fondation Antoine de Galbert, au Palis de Tokyo, au cneai=, aux Laboratoires d’Aubervilliers, à Bétonsalon, au Centre Pompidou-­‐Metz, au Mac/Val, au MUDAM (Luxembourg), à l’UBA et à The Fridge (Sofia, Bulgarie). « La voix est souvent la matière à sculpter » de Valentina Traïanova.
Elle réalise des œuvres sonores, des pièces radiophoniques, des dessins ainsi que des performances dans lesquelles elle se met en scène à partir de chorégraphies adaptées à une architecture.
Ayant grandi dans un environnement qui lui a permis de fréquenter les studios du cinéma central d'animation bulgare de Sofia, elle a pu très tôt découvrir différentes formes du dessin.En menant une réflexion sur différentes textures vocales et sonores du langage ainsi que sur le déplacement d'un champ de l'art à l'autre, elle invente la figure de la cantatrice-patineuse et le concept de surfaces augmentées avec le musicien Erik Minkkinen.
Parmi ses performances : Tokgora, (MAD# 1, 2015, La maison rouge/Fondation Antoine de Galbert Paris) ; Frankistan («Flamme éternelle » de Thomas Hirschhorn, 2014, Palais de Tokyo).
Valentina Traïanova collabore régulièrement avec l’écrivain et poète Antoine Dufeu, leurs productions génèrent l’entité Lubovda.

Natyot et Julia Cima

 

Natyot, Pot aux Roses, QuimperArtiste pluridisciplinaire, passionnée des mots, de musique et d'art, architecte et chanteuse, performeuse et auteur, Nathalie Yot a un parcours hétéroclite à l'image de son écriture.
Nathalie Yot est née à Strasbourg en 1966 et vit à Montpellier. Elle est diplômée de l’école d’architecture en 1992 mais préfère se consacrer à la musique (auteur compositeur interprète signée chez Barclay) puis à l’écriture poétique.
D’abord dans le domaine de l’érotisme, elle publie Erotik Mental Food chez L’Harmattan (2008) et deux nouvelles Au Diable Vauvert (Prix Hémingway 2009 et 2010). Elle prend le pseudonyme de NATYOT.
Elle explore ensuite d’autres thèmes, ne laissant de coté ni l’intime, ni la chair car elle dit beaucoup d’elle, fait le tour de son isolement, toujours avec la même intensité. Elle obtient une bourse de la région Languedoc Roussillon pour D.I.R.E son deuxième recueil (Gros Textes mai 2011).
Elle se tourne également vers des projets théâtraux (dont le Total Local Poétic Club, laboratoire poétique où se mêlent diverses disciplines artistiques à la recherche de corrélation), anime des ateliers d’écriture, publie davantage en revue, est invitée à dire ses textes en France comme à l’étranger (Voix de La Méditerranée, BIPVAL, Expoésie, Voix Vives, Poésie Marseille, Parole spalancate / Italie, Poésie en arrosoir / Suisse, International Music Youth festival / Chine) seule ou accompagnée.
Elle publie Bois, Putes, Oiseaux en 2013 toujours chez Gros Textes.
Pendant quatre ans, elle fut chargée de mission par la Mairie de Montpellier pour le Printemps des poètes (Festival « Les Anormales » de la poésie repris en 2014 dans le festival Tropisme).

 

Bibliographie non exhaustive :
Comme un des mortels, coauteur Charles Pennequin, éd. MaelstrÖM, 2014 (poésie).
Bois, putes, oiseaux, éd. Gros Textes, 2013 (poésie).
D.I.R.E, éd. Gros Textes, 2011 (poésie) (livre-CD).
John de Vauvert, in Le Frère de Pérez et autres nouvelles du Prix Hemingway 2009, collectif, éd. Au diable vauvert, 2010 (nouvelles).
Juan Vita, in Brume et autre snouvelles du Prix Hemingway 2010, collectif, éd. Au Diable Vauvert, 2010 (nouvelles).
Notopos, anthologie collection Biennale internationale des poètes en Val de Marne, 2010 (poésie).
Erotik mental food, éd. L'Harmattan, 2008 (nouvelles).
Anthologie des Voix de la Méditerranée, éd. du Clapas, 2008 (poésie).

Extrait :
LA PLANCHE
Femme a du pain sur la planche. Des fois pas de pain, que la planche. Femme regarde la planche. C’est du beau bois massif cette petite planche. Du bois de la forêt.
Ah, la forêt ! pense-t-elle. Dit-elle. S’y perdre. Se perdre dans toutes les planches, ne plus retrouver la sienne.
Femme ne s’évade jamais, regrette. Elle est trop utile pour s’évader. Elle fabrique sans cesse (productive). Avec ses mains, ses dix petits doigts qui s’activent, avec son ventre, son ventre-machine, avec sa tête elle cherche des solutions. N’en trouve pas des tonnes.
Alors la nuit, pour reposer la tête, pour reposer la bête, pour reposer la tête de la bête, femme chante, femme danse, femme fume, femme rit.
On est content pour elle. C’est quand même une petite évasion ça. Femme se permet la petite évasion. Femme sait qu’il faut se sortir de la planche, s’extirper de là, courir dans l’autre sens. Le sens qui n’est pas celui du pain quotidien, de la routinette tranquillette avec la planche qui colle sous le bras.
C’est pas que dans les rêves, pense-t-elle. Dit-elle. Femme n’a pas que des rêves, d’ailleurs elle s’en fout des rêves. C’est possible ça ? Partir des rêves ? Faire autre chose que faire des rêves ?
Pour l’instant, Femme ne sait pas et quand Femme ne sait pas, elle pleure. Elle pleurniche. Et quand Femme pleurniche, elle fait la petite évasion. Celle qui permet de vivre encore une semaine avec la planche collée sous le bras.
La petite évasion, c’est souvent le samedi (soir). Pas de jour pour la grande. Pas de jour précis. On ne précise pas pour la grande.
Femme devrait se mettre une date butoir. La date où elle irait jeter sa planche dans la forêt avec toutes les autres planches.
C’est prévu, pense-t-elle.Dit-elle

 

Julia Cima, Pot aux Roses, QuimperNée en 1975, Julia Cima est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Elle est interprète auprès d’Odile Duboc pour Trois boléros, puis accompagne durant onze ans le travail de Boris Charmatz : Aatt enen tionon, Herses (une lente introduction), Con Forts Fleuve, héâtre-élévision, Régi et Quintet cercle. Au sein de l’Association Edna, dirigée par Boris Charmatz, Julia Cima participe à une série d’événements performatifs : Confrontations, Education, Statuts. Elle commence alors un travail d’improvisation dans des endroits et des contextes très variés. En parallèle de cette longue collaboration, elle travaille avec Gilles Touyard (Programme court avec essorage), Myriam Gourfink (Uberengelheit), Alain Michard (Virvoucher), Benoît Lachambre (Tracer), Elisabeth Schwartz (Les plis du temps) et Laure Bonicel (Le bleu est à la mode cette année / Panoplie). Elle anime également une série d’ateliers pour danseurs amateurs durant deux ans. En 2005, elle crée Visitations, spectacle constitué de solos découverts pour la plupart dans les archives de la Cinémathèque de la Danse à Paris, qu’elle choisit et interprète seule. Elle tourne ce spectacle en France et à l’étranger jusqu’en 2008. Elle entame alors un travail plus personnel, axé prioritairement sur l’interprétation. L’auteur et metteur-en-scène Gildas Milin l’engage comme comédienne pour sa pièce Machine sans cible. Cette rencontre l’encourage à travailler dans plusieurs domaines de l’interprétation : danse, théâtre, chant. Dans la continuité de ce travail de comédienne, elle crée avec Denis Lavant Brut de lettres, pour le Sujet à Vif 2008, dans le cadre du Festival d’Avignon. Guy Walter, directeur des Subsistances à Lyon, lui commande pour le festival ça valse! (oct 2008), une courte pièce sur des valses viennoises célèbres. Cette proposition, appelée Je suis enchantée, en duo avec le comédien Marc Arnaud et la participation de l’auteur Olivia Rosenthal, mêle un travail de texte et de corps. Julia Cima entame une collaboration avec Mathilde Monnier en 2008 (reprise de rôle pour 2008 Vallée et Tempo 76, puis création de Pavlova 3’23) tout en poursuivant son travail personnel : Danse Hors-Cadre (2009), POEM (2010). Elle enseigne depuis 2010 le travail du corps aux élèves de l’école du Théâtre National de Bretagne, dirigée par Stanislas Nordey. Julia Cima crée son association IMA & Co en 2012 et l’implante en Bretagne.